Formé d’abord en communication, Sébastien Provost travaillait depuis longtemps comme naturaliste et vulgarisateur scientifique avant que l’idée de revenir aux études lui effleure l’esprit. Il se souvient : « J’aimais beaucoup aller au-devant des gens pour partager mon amour de la nature. J’aimais particulièrement ouvrir le regard des jeunes sur les conséquences de leurs gestes et de leur vision du monde. Puis, j’ai eu envie de me retrouver face à de nouveaux défis en ajoutant quelques cordes à mon arc de généraliste en sciences de la nature. » Sébastien avait envie de conscientiser et de sensibiliser les gens à l’environnement, mais il voulait aussi mettre à profit ses compétences pour des projets afin d’améliorer l’environnement et la qualité de vie des gens concrètement. C’est alors qu’il a entendu parler d’un programme de deuxième cycle en éco-conseil à l’UQAC.
Le diplôme d’études supérieures spécialisées en éco-conseil permet aux étudiants de différentes disciplines de devenir des professionnels du développement durable qui misent sur le travail en équipe multidisciplinaire pour trouver des solutions complexes et adaptées dans un contexte particulier. Ainsi, l’éco-conseiller n’est pas un spécialiste en environnement, mais bien un généraliste qui tente d’intégrer les aspects sociaux, économiques et environnementaux dans les pratiques des individus et des organisations afin de les rendre plus durables. « En combinant les dimensions sociales et économiques à l’aspect de l’environnement, j’avais la possibilité de m’outiller pour agir en respectant tous les aspects d’une problématique. De plus, la pratique éco-conseil permet d’aller au-delà de la sensibilisation tout en travaillant avec les gens pour atteindre des résultats concrets. »
Son diplôme en poche, Sébastien a pu s’intégrer à l’équipe du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement et à celle du collège Saint-Charles-Garnier en tant qu’éco-conseiller. Il a pu toucher autant les aspects de la gestion de matières résiduelles (réutilisation, recyclage, compostage) et de l’efficacité énergétique des bâtiments que de la réduction des ressources. En outre, il a travaillé avec des ingénieurs, des spécialistes de différents corps de métier, mais aussi, et surtout, avec des citoyens et des employés qui lui ont permis de remplir ses mandats. Selon lui, le métier d’éco-conseiller peut être extrêmement gratifiant. « Je n’étais pas là pour jouer à la police dogmatique, mais bien pour comprendre les enjeux, les craintes, les motivations, les perceptions des gens impliqués. J’essayais de rassembler les gens autour de problématiques et d’élaborer des solutions gagnantes pour tout le monde. Ce n’est pas toujours facile, ça prend du temps, mais les réussites en valent la peine », relate-t-il.
Sébastien travaille depuis plus d’un an pour l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), une organisation environnementale qui œuvre pour améliorer la qualité de l’air en sensibilisant les intervenants du milieu et en mettant en place des solutions concrètes. Il se penche actuellement sur différents projets afin d’amener les automobilistes à intégrer les critères environnementaux en matière d’achat, d’entretien et de conduite de leurs voitures. Il développe aussi divers outils éducatifs pour la promotion des énergies renouvelables et pour aider le grand public à mieux saisir les enjeux environnementaux d’actualité.
Bien qu’il soit aujourd’hui sur le marché du travail, Sébastien n’est certes pas sur le point d’oublier son parcours à l’UQAC : « Mon séjour à l’UQAC a été très formateur et, en prime, j’y ai rencontré la femme que j’ai épousée! »
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Sur la photo : Sébastien Provost, diplômé du DESS en éco-conseil
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