Le programme de doctorat en développement régional, qui est donné conjointement par l’UQAR et l’UQAC, a tenu son colloque les 14 et 15 mars dernier à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) sous le thème Politiques publiques, acteurs, territoires : quels liens?
La première journée du colloque a été présidée par le directeur du programme, le professeur Jean-François Moreau de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Huit étudiants ont présenté une communication faisant le point sur des aspects de leur problématique de recherche en lien avec le thème du colloque. Les politiques publiques ont été examinées à partir de dossiers précis par trois doctorants. Yannik Mélançon (UQAR) a analysé le cluster maritime du Québec; Julie Guillemot (UQAR) a abordé la participation du public dans la gestion des zones côtières et Jean Daniel Ngatcha Kuipou (UQAR) a, quant à lui, traité de la planification du développement au Cameroun.
D’autres présentations ont traité des différentes façons de caractériser les territoires : Michelle Landry (UQAR) a fait le tour des principales définitions de la ruralité et Kpati Aguey (UQAR) s’est attaché à cerner les conceptions du développement local. Enfin, les perspectives mettant l’accent sur le rôle des acteurs ont retenu l’attention de trois doctorants, soit Christian Bélanger (UQAC), qui a parlé de l’apprentissage collectif, Claude Ouellet (UQAR), qui a traité du renforcement des capacités individuelles et collectives, et Hilaire Tchéchoupard (UQAC) qui s’est intéressé aux travaux portant sur la participation communautaire au développement durable.
La 2e journée du colloque, le responsable du programme à l’UQAR, le professeur Serge Côté, a agi comme président de séance. Celle-ci a été entièrement consacrée à la Politique nationale de la ruralité du gouvernement québécois. Cette politique, dont l’importance est cruciale pour plusieurs territoires au Québec, en est à sa 2e édition, la première ayant pris place de 2002 à 2007. Un des dispositifs majeurs de cette politique a été celui des Pactes ruraux, sur lesquels une équipe du Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT) a réalisé une évaluation. Trois des membres de cette équipe, Bruno Jean, Danielle Lafontaine et Johanne Boisjoly, ont présenté les grandes lignes de leur analyse des Pactes ruraux; ces derniers ont eu des résultats probants. De multiples façons, ils sont un facteur de dynamisme et contribuent à la qualité de la vie en milieu rural.
Cette présentation de l’équipe de recherche a été suivie d’une communication de deux artisans de la fonction publique ayant contribué à l’élaboration de la seconde Politique nationale de la ruralité (2007-2014). Messieurs Lawrence Desrosiers et Gaston Plante, du ministère des Affaires municipales et des régions (MAMR), ont explicité les circonstances dans lesquelles est née la seconde politique et ont montré les difficultés inhérentes à ce genre d’exercice. Selon leur témoignage, réunir les conditions nécessaires au lancement de nouvelles politiques publiques demeure toujours un grand défi. Les périodes propices, celles « où les planètes sont bien alignées », seraient somme toute assez rares.