La corporation Entomofaune du Québec qui a son siège social à l’UQAC, partenaire du Centre de données sur la biodiversité du Québec (CDBQ) du Département des sciences fondamentales, vient de recevoir une subvention de 49 450 $ du ministère de l’Environnement dans le cadre du Programme Partenaire pour la conservation volontaire, volet organisme. Elle est accordée pour réaliser un projet intitulé » Conservation à long terme des collections scientifiques de bioviversité de propriété privée « . Ce projet est piloté conjointement par le Dr André Francoeur de l’UQAC et le Dr Pierre Brunel de l’Université de Montréal. La gestion du projet sera assurée par la Corporation.
La conservation à long terme des collections scientifiques représentatives de la diversité biologique québécoise est une préoccupation nationale reconnue par le projet de Stratégie québécoise de la diversité biologique 2002-2007, du gouvernement du Québec. Avec l’Ile du Prince-Édouard, le Québec est la seule province à ne pas avoir de musée national d’histoire naturelle. Cette situation fait en sorte que l’on ne dispose pas de lieu permettant de conserver à long terme et d’exploiter les collections scientiques (spécimens, données, bibliothèque) élaborées par les chercheurs professionnels ou autodidactes. Le risque est grand de voir se perdre des éléments significatifs du patrimoine naturel du Québec de propriété privée.
Le projet actuel consiste à répertorier les principales collections scientifiques privées, semi-privées ou sans statut officiel représentatives de la biodiversité québécoise pour en établir la valeur scientifique réelle, l’état de conservation et le potentiel de survie et d’utilisation à long terme. Le projet consiste également à déterminer quelles mesures incitatives doivent être mises en place pour encourager les propriétaires de ces collections à en assurer la sauvegarde à long terme et d’étudier la faisabilité de la mise en oeuvre de ces mesures. Une hypothèse se qui se discute dans les cercles concernés serait de créer un Institut de la biodiversité selon un modèle décentralisé, permettant de mettre en valeur les richesses et patrimoines régionaux.